Les autorités burkinabè ont condamné les attaques armées perpétrées par les djihadistes le 22 et 25 mai contre les populations de la commune de Gorgadji, province du Sano dans la région du Sahel et de Madjoari, dans la région de l’est, a annoncé le gouvernement dans un communiqué vendredi 27 mai.
Selon les autorités, « ces actes barbares et lâches perpétrés contre des populations paisibles par des terroristes, en représailles aux nombreux revers enregistrés au cours des semaines écoulées avec des pertes importantes dans leur rang ».
Ces attaques ont suscité des indignations tant au plan national qu’international. Pour l’Union pour le progrès et le changement (UPC), parti de Christian Kaboré, ex-président renversé par le putsch du 24 janvier dernier, « ces massacres répétitifs à grande échelle de citoyens sont incompréhensibles et révoltant ».
Les autorités rassurent de tout de même qu’ils mettront tout « en œuvre pour le retour de la paix et de la sécurité dans ces zones ». Elles appellent la population à « la vigilance et à développer des réflexes sécuritaires en tout temps et tout lieu ».
Le jeudi 26 mai dernier, le gouverneur de la région de l’Est a annoncé qu’une cinquantaine de personnes ont été tuées dans une attaque d’hommes armés à Madjoari. Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement, reconnaît ces attaques sans confirmer le bilan d’une cinquantaine de civils abattus.
Selon lui, les opérations menées par les Forces de sécurité et de défense (FDS) n’ont pas permis de retrouver de victimes pour l’instant.
Les différentes localités du Burkina Faso sont sous menace des attaques djihadistes. Depuis 2015, ces attaques ont fait plus de 2000. Et plus de 1,8 million de déplacés internes.
Raymond Nsimba