Face à la menace djihadiste, Norgold, producteur d’or russe, décide d’arrêter ses activités dans la mine de Taparko, principale mine privée, située dans le nord du Burkina Faso. Cette information a été relayée par l’AFP lundi 11 avril.
Selon la même source, Alexander Hugan Mensa a annoncé aux travailleurs de cette société l’arrêt des activités dans une lettre datée du 9 avril. Il précise que les modalités de l’arrêt des travaux de la mine seront précisées dans les prochains jours.
« Une décision prise, car toute la zone autour de nos sites d’exploitation, y compris la route Ouagadougou-Dori, sont actuellement sous menace terroriste », a dit M. Hugan.
D’après lui, « la société n’est toujours pas à l’abri des menaces malgré des investissements coûteux sur le plan sécuritaire ». Un plan d’évacuation du personnel a été établi, précise-t-il.
Au Burkina Faso, Norgold emploie quelque 600 personnes. Cette société russe exploite la mine de Taparko depuis 2007. C’est sa première mine d’or en Afrique.
Mais dans le nord du Burkina Faso, les mines sont souvent ciblées par des violences djihadistes, dont fait face le pays depuis 2015. La dernière attaque remonte au 2 avril. Des hommes armés ont abattu une vingtaine de personnes dans une mine d’or artisanale.
Trésor Mutombo