Il faut mettre fin aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes et entravent leur efficacité face à la menace djihadiste. C’est ce qu’a déclaré Christian Kaboré, président du Burkina Faso, lors de son adresse à la nation jeudi 25 novembre. D’après le président burkinabè, « toutes les conséquences disciplinaires seront tirées après l’enquête administrative sur les récentes attaques, qui ont fait subir à l’armée des lourdes pertes ».
« Nos soldats ne doivent pas être abandonnés à eux-mêmes du fait de la bureaucratie ou de négligences manifestement coupables », a dit Christian Kabore. Il appelle à la solidarité nationale pour une lutte efficace face la montée djihadiste dans ce pays du Sahel, en proie à des attaques de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda.
Le climat politique au Burkina Faso est crispé. Le pays est sous menace des attaques djihadistes, qui ont fait des dizaines de morts ces derniers jours. La connexion internet mobile reste toujours suspendue.
Entre-temps, une manifestation de l’opposition et de la société civile annoncée ce samedi a été interdite. Des manifestants, qui exigent le départ du président Kaboré, jugent inefficace l’action gouvernementale dans la lutte anti-terroriste. Mais aussi appellent au départ des troupes françaises, accusés de collaborer avec les djihadistes. Depuis le week-end dernier, un convoi de l’armée française a été bloqué à Kaya, près de Ouagadougou avant d’être libéré.
Dinho Kazadi