Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la transition, se montre rassurant deux après que l’armée a démenti toute « mutinerie » dans des casernes.
En treillis, c’est un capitaine souriant et rassurant qui a échangé avec le personnel de la Radioffusion télévision du Burkina (RTB) après l’incident de tir à la roquette à proximité du bâtiment de la chaîne national. Pour lui, l’évènement du 12 juin est un incident.
« En voulant vérifier un certain nombre de choses, malheureusement quelqu’un a fait partir le coup et la roquette s’est dirigée dans la cour de la RTB », a tenté de rassurer le président de la transition, balayant les rumeurs d’un mouvement d’humeur au sein de l’armée.
« Il n’en est absolument rien. Nous sommes là. L’incident s’est passé pendant qu’on était en conseil des ministres. Si les gens avaient fui après le conseil, il n’y aurait pas eu de point de presse », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré.
D’après lui, des médias menteurs sont arrivés à prouver au monde entier qu’ils sont des manipulateurs. « Il ne faut pas écouter ces individus qui cherchent à distraire les gens. Nous, on ne fuit pas. On ne recule pas, on n’abandonne pas. Ils ont raconté ce qu’ils veulent. Tout le monde a compris que ce sont les ennemis de la nation », a dit le président burkinabè, qui a présidé la réunion de Conseil de ministres.
Il assure qu’il n’y avait aucun « mouvement d’humeur » au sein de l’armée. Une déclaration qui vient mettre fin à plusieurs jours d’incertitudes à la suite d’une attaque djihadiste meurtrière dans le nord-est du Burkina Faso.
Le 11 juin, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), mouvement affilié à Al-Qaida, a attaqué la localité de Mansila (Nord-Est) ainsi que le détachement militaire qui s’y trouve, près de la frontière du Niger. Le capitaine Ibrahim Traoré affirme avoir lancé une opération à Mansila, le lendemain de l’attaque », avec des troupes envoyées en renfort pour « monter l’assaut ».
Arrivé à la tête du pays à la faveur d’un putsch, le capitaine Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre la menace djihadiste son cheval de bataille. Mais, la situation sécuritaire este précaire dans le pays.
La Rédaction