Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef de la junte militaire,a été déclaré président de la transition censée ramener le Burkina Faso à l’ordre constitutionnel. C’est une décision du Conseil constitutionnel lue mercredi 9 février. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo devra prêter serment prochainement.
Jusque-là, aucune date n’a été fixée pour la cérémonie de prestation de serment. Mais elle devrait intervenir rapidement, selon une source judiciaire citée par l’AFP, qui a expliqué qu’elle doit être « fixée d’un commun accord » entre la présidence et le Conseil constitutionnel.
Selon la décision Conseil constitutionnel, « M. Paul-Henri Sandaogo Damiba, lieutenant-colonel des forces armées nationales, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (Mpsr), est le président du Faso depuis le 24 janvier ».
Cette instance indique avoir constaté « la vacance de la présidence du Faso, après la démission forcée le 24 janvier du président Christian Kaboré », évincé au lendemain d’une mutinerie de militaires à Ouagadougou. La junte militaire burkinabè a promis de proposer dans un délai raisonnable un calendrier pour retour à l’ordre constitutionnel après les consultations avec les forces vives du Burkina Faso.
Le samedi 5 février, un décret de M. Damiba a annoncé la création d’une commission composée de quinze membres en vue d’élaborer un projet de charte et d’agenda, assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre dans un délai de deux semaines. La Cédéao et l’Union africaine (UA) ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions. Ces institutions appellent à la libération du président Christian Kaboré.
La Rédaction/AFP