A la barre devant un tribunal lundi 8 mai, Alain-Guillaume Bunyoni, ancien Premier ministre burundais, est notamment accusé de saper la sécurité nationale et d’insulte au président Ndayeshimiye.
D’après une source judiciaire citée par l’AFP, son séjour dans la prison de Ngozi a été prolongé. Vendredi dernier, l’ancien Premier ministre a été formellement inculpé par trois juges de la haute cour, qui siégeaient à huis clos, renseigne la même source.
Saper la sécurité intérieure de l’Etat, le bon fonctionnement de l’économie nationale, enrichissement personnel, détention illégale d’armes et insulte au président. Tels sont les chefs d’accusation retenu contre Alain-Guillaume.
Durant des longues dates, M. Bunyoni était perçu comme le véritable numéro deux du régime. Mais il a été disgracié par le président Evariste Ndayishimiye. En fait, les relations entre ces deux anciens maquisards se sont beaucoup dégradés.
Le chef de l’Etat avait dénoncé des velléités de « coup d’Etat » de la part de ceux qui se croient « tout-puissants » et tentent de « saboter son action », faisant notamment à l’illusion à son ancien Premier ministre. Dans la foulée, M. Bunyoni a été remplacé par Gervais Ndirakobuca, alors ministre de l’Intérieur.
Recherché par la justice, Alain-Guillaume a été, dans un premier temps, annoncé comme introuvable. Finalement, il a été arrêté à Bujumbura et placé sous mandat de dépôt dans la prison de Ngozi avant l’ouverture de son procès.
Trésor Mutombo