Près de 30.000 personnes se sont réfugiées au Tchad après les récents affrontements intercommunautaires à l’extrême nord du Cameroun, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés. C’est ce qu’a confié une source locale à Sahutiafrica ce jeudi 9 décembre. L’agence onusienne de réfugiés (Hcr) affirme que le gouvernement tchadien et les systèmes des Nations unies s’activent à répondre aux besoins urgents de toutes les personnes installées dans plusieurs villages de la province du Chari- Banguirmi, dans le sud-ouest du Tchad.
D’après Roland Tsapi, éditorialiste camerounais, « le gouverneur de ces régions en proie à un conflit intercommunautaire a essayé de calmer les populations, mais celles-ci s’y opposent ». « Ces affrontements opposent deux communautés qui sont les arabes Choa et les Mousgoum. Les uns sont les agriculteurs et les autres les éleveurs. Ces deux communautés partagent un cours d’eau en commun. D’un côté les agriculteurs arrosent leurs plantes et de l’autre côté les éleveurs abreuvent leurs bétails. Le problème se pose lorsqu’il n’y a pas d’eau et qu’ils n’arrivent pas travailler comme d’habitude », a confié Roland Tsapi à Sahutiafrica.
« Ces populations sont peu organisées et ils vivent dans la précarité. Ils sont prêts à s’entre-tuer pour un petit rien », a-t-il ajouté.
Ces conflits sont courants au Cameroun. En août dernier, des affrontements similaires entre ces deux communautés ont causé une vingtaine de morts.
Mervedie Mikanu