Au moins trois élèves et un enseignant ont été abattus. Plusieurs autres blessés, dont certains grièvement. C’est bilan d’une attaque d’hommes armés contre une école à Ekondo Titi, commune située dans la région du sud-ouest du Cameroun. Cette information a été rapportée par les médias locaux mercredi 24 novembre. Ils confient que les personnes blessées ont été acheminées dans les hôpitaux. Cette attaque, qui n’a pas été revendiquée, est attribuée aux séparatistes.
Ces sources relatent que des inconnus ont assailli un établissement scolaire local et ouvert le feu. Les forces de défense et de sécurité mènent des opérations de ratissage pour traquer les assaillants. D’après un témoin, les assaillants ont ravagé avant l’intervention de l’armée. « Ils sont venus avec des fusils et ont tué. Ils ont même utilisé un engin piégé sur le campus, ce qui fait que les étudiants ne savent pas si c’était des militaires ou des ambaboys », a confié un témoin à un média local.
« L’insécurité menace l’éducation dans la zone anglophone »
« Nous sommes victimes de cette guerre depuis 5 ans maintenant. Les combattants séparatistes sont responsables. Tout le monde ici sait qu’il n’a pas besoin d’un devin pour le confirmer », a dit un autre.
Rolland Tsapi, journaliste éditorialiste camerounais, affirme que l’insécurité, qui sévit dans la zone anglophone depuis 5 ans, menace « l’éducation nationale ». Il indique que « les séparatistes kidnappent aussi des enseignants et des fonctionnaires ». Ces derniers ont fui la zone, craignant pour leur sécurité.
« En dehors de s’attaquer au convoi militaire, les séparatiste s’attaquent également à des civils. Parfois, aux institutions publiques, notamment les écoles. Ils sont dans l’optique d’empêcher que l’école ne fonctionne normalement parce que ça donnerait l’impression que l’Etat du Cameroun continue de bien se porter dans la zone anglophone », a expliqué Rolland Tsapi à Sahutiafrica.
« Depuis presque 3 ans, l’éducation nationale est menacée dans cette zone. La plupart des enfants, qui veulent se scolariser ont été obligés d’aller dans les zones francophones relativement calme. Aujourd’hui, on les appelle les déplacés internes. Il y en a plus de 7.000 », a-t-il ajouté.
La situation sécuritaire reste dans la partie occidentale du Cameroun où les groupes séparatistes tuent et attaquent les établissements d’enseignement. Cette instabilité dure depuis 5 ans.
Trésor Mutombo