Au Cameroun, plus de 700.000 enfants ont été touchés par la fermeture des écoles en raison des violences dans les régions du nord-ouest et sud-ouest du pays. C’est ce qu’a rapporté l’organisme humanitaire des Nations unies (Ocha) ce jeudi 02 décembre. Selon cet organisme, les attaques contre l’éducation et les meurtres, les enlèvements et le harcèlement d’élèves et d’enseignants obligent les écoles à fermer et repoussent encore plus les enfants vulnérables.
« Il s’agit de l’une des crises humanitaires les plus complexes dans le monde aujourd’hui. Les enfants et les jeunes doivent fuir leurs maisons et leurs écoles, sont menacés de violence et d’enlèvement. Et ils sont contraints à un mariage précoce ou recrutés dans des groupes armés », a déclaré Yasmine Sherif, directrice de l’éducation ne peut pas attendre. Elle indique deux écoles sur trois sont fermées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
« Nous appelons à un soutien urgent des donateurs pour répondre à cette crise oubliée. Nous appelons au respect des droits de l’homme et à l’adhésion aux principes du droit international humanitaires et de la déclaration sur la sécurité dans les écoles, et aux partenaires de redoubler d’efforts pour que tous les enfants et adolescents puissent retrouver la sécurité, la protection et l’espoir qu’offrent des environnements d’apprentissage de qualité », a-t-elle ajouté.
Le 24 novembre dernier, quatre enfants et un enseignant ont été tués lors d’une attaque à Ekondo Titi, dans la région du sud-ouest du Cameroun. Un récent confinement imposé par un groupe armé non étatique, du 15 septembre au 2 octobre, a limité l’accès aux services de base, notamment la santé et l’éducation. Au cours de la période, il a été signalé une série d’attaques dans le nord-ouest. Huit élèves ont été kidnappés ainsi que les doigts d’une fille ont été coupés après avoir tenté d’aller à l’école. Cinq directeurs d’école publique ont également été kidnappés, dont un qui a été tué, selon l’Ocha.
La Rédaction