Soupçonné de plusieurs de cas de viols et d’agression sexuelles, Hervé Bopda, homme d’affaire camerounais, est aux arrêts à Douala depuis mercredi 31 janvier, selon la chaîne nationale.
Son arrestation est intervenue après qu’un groupe d’avocats ont appelé les procureurs à ouvrir une enquête. En fait, une dizaine de femmes accusent l’homme d’affaires d’agressions sexuelles dans des publications anonymes sur les réseaux sociaux. Certaines victimes estiment que cette arrestation est un premier pas vers la justice et la fin de leur calvaire. Pour d’autres par contre, c’est un rappel douloureux de leur traumatisme.
Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion des femmes, demande aux victimes « de briser le silence » et de « fournir aux autorités judiciaires les éléments nécessaires pour mener les procédures d’établissement des faits ».
Samedi dernier, la commission nationale des droits de l’homme, qui s’est saisie de l’affaire depuis le 19 janvier, a indiqué avoir de difficulté pour aller en profondeur. Elle regrette le fait que les accusations contre M. Bopda sont anonymes. Cette organisation fait état de 70 témoignages anonymes postés sur les réseaux sociaux, dont celle d’une jeune fille, qui avait été victime d’une agression sexuelle lorsqu’elle travaillait comme stagiaire dans l’entreprise de l’homme d’affaires.
Une autre femme racontée comment elle avait été droguée avant d’être abusée par Hervé Bopda lors d’une soirée. Les témoignages ont aussi révélé que M. Bopda a menacé ses victimes des représailles, si elles osaient parler.
Au Cameroun, cette affaire fait grand bruit et suscite une vague d’indignation. Mais, l’intéressé continue de clamer son innocence et rejette ces accusations.
Ephraïm Kafuti