Une attaque d’hommes armés a fait au moins cinq morts dans le nord-ouest de la Centrafrique, selon un responsable local.
Cette source rapporte qu’il s’agit d’une dernière escalade signalée dans un conflit qui dure depuis une décennie.
« Des membres d’une alliance de groupes armés connue sous le nom de Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ont attaqué la ville de Moyenne Sido, près de la frontière avec le Tchad, avant le lever du soleil,
», indique le maire Salomon Yamindji, cité par Reuters.
En Centrafrique, les militants du PCC cherchent à annuler le résultat des élections de décembre 2020, remportées par le président Faustin-Archange Touadera. Ils opèrent généralement en attaquant des villes, des villages et des postes militaires.
Selon des sources locales, ils ont tué au moins six soldats lors d’une attaque contre un avant-poste militaire en avril de l’année dernière et ont attaqué une ville de l’ouest du pays plus tard en octobre.
Dans un communiqué, le PCC affirme qu’il a pris le contrôle de la ville et a appelé les habitants à rejoindre ses rangs.
« Les habitants ont été réveillés par le bruit des coups de feu alors que plus de 300 assaillants ont pris d’assaut la ville », ajoute Salomon Yamindji.
La Centrafrique, riche en minerais est embourbée dans la violence depuis qu’une coalition de rebelles Séléka majoritairement musulmans a renversé le président de l’époque François Bozizé en 2013, déclenchant des représailles de la part de milices majoritairement chrétiennes.
L’ONU a accusé toutes les parties d’abus, notamment d’exécutions sommaires, de torture, de violences sexuelles liées au conflit et d’utilisation d’enfants combattants.
Josaphat Mayi