«La vie a repris timidement à Bangui. Très peu de fonctionnaires des services publics sont dans les bureaux. Les bureaux sont quasiment vides», confie un témoin à Bangui, capitale de la Centrafrique. Les forces de l’ordre multiplient pourtant les patrouilles dans la ville et sont stationnées dans les ronds-points et font quelques contrôles de sécurité.
La ville de Bangui a des allures de ville morte après l’attaque des rebelles mercredi 13 janvier entre le PK12 (PK, comprendre Point Kilomètre) et le PK 9, deux quartiers de la ville de la capitale. Dans le privé, la population joue à la prudence pour éviter de se retrouver pris au piège d’une attaque surprise. «Seul le personnel essentiel et indispensable est mobilisé dans les entreprises privées», précise le témoin qui a fait le tour dans plusieurs quartiers de Bangui. La peur est toujours présente dans la ville. Pourtant, «les autorités centrafricaines ont appelé à une reprise normale des activités. Mais, cela n’est pas le cas».
Les autorités ont aussi interdit la circulation des taxis moto dans la ville de Bangui. Ces taxis moto sont plus utilisés pour le déplacement et beaucoup de personnes n’ont donc pas les moyens de se rendre en ville.
Alimasi Kambale