Des partis d’opposition centrafricains ont condamné la violation du cessez-le-feu par un groupe rebelle qui a tué deux militaires et un civil au nord-ouest de Bangui, capitale de la Centrafrique le 04 novembre dernier. C’est ce qu’a rapporté la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020) dans un communiqué publié mardi 09 novembre. Mais le gouvernement centrafricain n’a pas réagi quant à ce.
« La COD-2020 condamne cette action violente des 3R et exhorte le président de la République à prendre les dispositions pratiques appropriées afin que le cessez-le-feu soit respecté par les deux parties en belligérance », a indiqué le communiqué de la Cod.
« La population Centrafricaine a appris avec consternation le bilan des affrontements armés entre les 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation) et les FACA (forces armées Centrafricaines) intervenus dans le village de Bocaranga », a ajouté la même source.
Le 15 octobre dernier, le président centrafricain Archange Touadéra a décrété un cessez-le-feu unilatéral dans la guerre contre les rebelles pour favoriser l’ouverture d’un dialogue national. Les groupes rebelles ont annoncé le respect de cette mesure. En décembre 2020, une partie des groupes armés qui occupaient alors plus des deux tiers du pays, regroupés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra. Ce dernier a sollicité l’aide Moscou et Kigali, qui ont dépêché des centaines de paramilitaires Russes et de soldats rwandais à la rescousse de l’armée centrafricaine.
Raymond Nsimba