Hassan Bouba, ex-haut responsable du groupe rebelle de l’Unité pour la paix en Centrafrique (Upc) devenu ministre de l’Elevage, est aux arrêt à Bangui, capitale centrafricaine, depuis vendredi 19 novembre. Il a été arrêté dans le cadre d’une enquête de la Cour pénale spéciale (Cps), juridiction mixte composée de juges centrafricains et internationaux créée en 2015 pour poursuivre les auteurs de crimes commis en RCA depuis 2003. Jusque-là, les chefs d’inculpations retenus contre Hassan Bouba ne sont pas connus.
Mais aucune annonce officielle n’a encore été faite. Le ministre de l’Elevage est arrêté, alors qu’il était dans son bureau. Les forces de sécurité centrafricaines munies d’un mandat d’arrêt de la Cps ont conduit Hassan Bouba devant les juges d’instruction.
« C’est une très bonne nouvelle. Je pense même que c’est la meilleure nouvelle de l’année, si on l’arrête. Mais il ne faudrait pas seulement qu’on arrête Hassan Bouba. Il y a encore d’autres criminelles, notamment son chef, Ali Darassa doit également être interpellé », a déclaré le journaliste Christian Ndotah, qui menait une campagne sur les réseaux sociaux pour l’arrestation du ministre de l’Elevage, à Voa.
Hassan Bouba a été ancien coordonnateur politique de l’Upc avant d’être nommé conseiller spécial du président Touadéra en 2017. Mais d’après The Sentry, Ong américaine, ce ministre centrafricain aurait instruit l’attaque du camp de déplacés d’Alindao qui a fait plus de 112 morts, dont une vingtaine d’enfants. Hassan Bouba a été nommé au sein du gouvernement en 2020, selon les accords de Khartoum. Une nomination qui a été faite sans l’aval de Darassa Ali, son chef. Ce dernier l’a radié de l’Upc en janvier dernier.
Trésor Mutombo