« J’ai des responsabilités vis-à-vis de mon peuple, ce peuple qui m’a élu. Aujourd’hui, le peuple demande la paix. Il faudrait que je fasse tout pour que la paix revienne », a déclaré Faustin-Archange Touadéra, président de la Centrafrique, à RFI. Le président centrafricain affirme avoir demandé l’aide des États partenaires, dont la Russie pour stopper les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), mouvement dirigé par l’ancien président François Bozizé.
Pour le président Touadéra, « les règles d’engagement de la Minusca peut-être ne nous ont pas permis de pouvoir stopper ». Il assure qu’il n’y a pas des mercenaires de la société Wagner en Centrafrique. « Je n’ai pas signé quoi que ce soit avec Wagner. Moi, je me suis adressé aux autorités russes », a dit Faustin-Archange Touadéra.
« La République centrafricaine aujourd’hui a besoin de paix. Le peuple centrafricain a besoin qu’on cherche la paix. Il y avait Sangaris qui était ici. Sangaris est partie. Il y a la Minusca. Aujourd’hui, on a travaillé pendant un certain temps et la paix commençait à revenir après l’accord de Bangui. Mais, cette rébellion (CPC) s’est développée et était en train de déstabiliser les institutions de la République. En tant que président de la République, que devais-je faire ? Laisser la CPC déstabiliser le pays ? J’ai dû faire appel à tous les moyens possibles pour garantir la sécurité des citoyens centrafricains et de ceux qui sont sur le territoire centrafricain », a affirmé le président centrafricain.
Le 31 mars dernier, le Groupe de travail rattaché au Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies de Genève a alerté sur une longue série de violations graves des droits de l’homme, qui sont attribuées aux mercenaires. « Si les choses sont avérées, bien entendues la justice conformément à la loi, aux réglementations en vigueur, ils seront punis. Mais, pour l’instant, on n’a pas encore dégagé les responsabilités. Aujourd’hui, il y a eu des allégations », a indiqué le président Touadéra.
La Centrafrique est en proie à des attaques des rebelles de la CPC, qui ont perturbé le dernier scrutin présidentiel. Mardi 05 octobre, une trentaine de personnes ont été tuées dans une attaque menée par les rebelles du mouvement dirigé par François Bozizé près de Bambari, ville située au centre du pays.
Trésor Mutombo