Inculpé pour « atteinte à la sureté de l’Etat », le député Dominique Yandocka recouvre la liberté malgré sa condamnation à un an de prison pour « délit de complot » après deux jours de procès.
Le verdict de la Cour d’appel de Bangui correspond à la durée déjà passée derrière les barreaux par ce parlementaire. Sur le banc des accusés, Dominique Yandocka est apparu affaibli et s’est déplacé à l’aide de deux béquilles, selon des médias centrafricains. Il dispose de trois jours pour se pourvoir en Cassation.
Mais les avocats de M. Yandocka ont, à l’ouverture de l’affaire, exigé que les quatre enregistrements audios, évoqués comme preuves à charge contre leur client, soient rapidement retranscrits et présentés.
« On ne nous parle que d’une conversation qui a été enregistrée équitablement (par) moyens frauduleux. Plusieurs fois, notre client a demandé une confrontation avec ses détracteurs sans qu’elle n’ait eu lieu », a déploré Me Arlette Sombo Dimbelet, avocat de Dominique Yandocka. Pourtant, l’accusation n’avait, lors de l’audience, toujours pas fourni les enregistrements audios démontrant l’implication du parlementaire.
En Centrafrique, Dominique Yandocka est une figure du parti d’opposition Initiative pour la transformation par l’action (Ita). En décembre 2023, cette affaire a fait grand bruit à Bangui lorsqu’elle avait éclaté. Malgré son immunité parlementaire, M. Yandocka a été placé sous mandat de dépôt à la prison militaire du Camp de Roux dans la capitale centrafricaine.
Ephraïm Kimuana