L’arrêt des poursuites contre trois députés de l’opposition. C’est la condition posée par les partis d’opposition pour leur retour au sein du dialogue national que souhaite organiser Archange Touadéra, président centrafricain. Les partis l’ont annoncé jeudi 11 novembre. D’après la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), « l’abandon pur et simple des poursuites judiciaires est la seule solution incontournable à la résolution de la crise ».
« Les tracasseries et poursuites illégales engagées contre les députés revêtent bel et bien un caractère politique », a déclaré la COD-2020. Les trois députés concernés par la levée de leur immunité parlementaire sont Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle, Martin Ziguélé, arrivé en troisième position, et Aurélien Simplice Zingas. Ils avaient déjà été notifiés en début d’année d’une interdiction de sortie du territoire.
Après sa réélection, le président Touadéra a annoncé l’organisation d’un dialogue national pour sortir la Centrafrique de la crise sécuritaire. Le 15 octobre dernier, le chef de l’Etat centrafricain a décrété un cessez-le-feu. Mais Bangui reste opposé à la participation de la Coalition des patriotes pour le changement (Cpc), groupe armé dirigé par François Bozize, ex-président. Ce dernier se trouve au Tchad dans l’attente d’un hypothétique dialogue avec les autorités centrafricaines.
Trésor Mutombo