« L’Union européenne ne peut se permettre d’entraîner des unités qui vont ensuite travailler sous les ordres de la société russe Wagner. C’est la réputation et la défense des valeurs européennes qui sont en jeu », a exigé Hervé Bléjean, directeur général de l’état-major de l’Union européenne (Ue) en visite à Bangui, capitale centrafricaine jeudi 03 février. Il appelle le gouvernement centrafricain à avoir un plan de défense nationale cohérent et durable.
« Nos conditions sont très simples. La première condition est d’avoir la garantie que les unités que nous formons ne sont pas employées par Wagner, mais sont employées dans le cadre souverain de l’emploi des forces armées nationales », a t-il dit.
Hervé Bléjean indique que la formation des forces armées centrafricaines reprendra qui si elles ne sont pas employées par Wagner. « Les 2.500 mercenaires de Wagner qui sont pour certains Russes, mais pas seulement, qui peuvent être d’autres nationalités, ne peuvent pas être assimilés à des forces régaliennes de la Russie. Ce sont des mercenaires, c’est aussi simple que ça. D’ailleurs, je rappelle que le code pénal russe interdit l’emploi et la création de sociétés militaires privées à partir de mercenaires. Donc il y a une vraie ambiguïté », a-t-il ajouté.
Face à la montée de l’influence russe en Centrafrique, dont le contrôle de l’armée nationale par les « mercenaires », engagés au sein du groupe de sécurité privé Wagner. En décembre 2021, l’Union européenne avait décidé de suspendre temporairement la mission de formation des forces armées centrafricaines.
Dinho Kazadi