L’opposition se retire de l’organisation du dialogue national. COD 2020, coalition d’opposition composée de douze partis, a fait cette annonce dans un communiqué publié le week-end dernier. « Le régime ne veut ni de la paix, ni du retour de la sécurité, ni de la réconciliation et surtout ni d’un dialogue devant regrouper les fils et les filles du pays », a déploré la COD 2020, coalition d’opposition en Centrafrique, dans un communiqué.
D’après la COD 2020, Faustin-Archange Touadéra veut « faire lever l’immunité parlementaire de trois députés de l’opposition, foulant ainsi au pied l’exigence de la décrispation politique et de la création d’un climat apaisé pour aller au dialogue ». « Par conséquent, la COD-2020 décide du retrait du comité d’organisation du dialogue républicain de ses représentants », a déclaré cette coalition d’opposition.
Mais un membre de l’Assemblée nationale confie que « la demande de la levée de l’immunité parlementaire de ces trois députés est dans le cadre d’une enquête, qui vise François Bozizé, ancien président devenu chef d’une milice. Ce dernier a tenté de renverser le président Touadéra en décembre dernier, a rapporté l’AFP.
Selon la même source, les trois députés concernés par la levée de leur immunité parlementaire sont Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième lors de la présidentielle de décembre 2020, Martin Ziguélé, arrivé troisième, et Aurélien Simplice Zingas. Ils avaient déjà été notifiés en début d’année d’une interdiction de sortie du territoire.
Cette annonce du retrait de l’opposition du dialogue intervient à quelques semaines de la tenue de ces assises. En Centrafrique, le dialogue inclusif annoncé par le président Touadéra fait face à ses premières divisions. Une situation causée par l’exclusion de la Coalition des patriotes pour le changement (Cpc), mouvement de groupes armés, dirigée par le président Bozizé. Et ce Malgré un « cessez-le-feu unilatéral immédiat » décrété par le président Touadéra le 15 octobre dernier.
Trésor Mutombo