Les craintes de voir une escalade de la violence sont présentes en Côte d’Ivoire. Depuis lundi 9 novembre, des affrontements sont signalés dans plusieurs parties du pays. L’une des craintes est celle de voir la Côte d’Ivoire replonger dans la violence comme en 2010 lors des violences post-électorale suite à la victoire contestée de Laurent Gbagbo contre Alassane Ouattara.
Pour Sylvain NGUESSAN, analyste politique, directeur de l’Institut de Stratégies d’Abidjan, «il n’est pas possible que la Côte d’Ivoire puisse revivre les violences post-électorales comme en 2010-2011. A cette époque, on avait deux armées qui s’affrontaient. D’une part celle de Guillaume Soro et de l’autre celle du président Laurent Gbagbo. Il est aujourd’hui impossible qu’on puisse avoir autant de victimes comme en 2010-2011, plus de 3000 morts. C’est impossible», a indiqué Sylvain NGUESSAN.
Par ailleurs, le Directeur de l’Institut de Stratégies d’Abidjan estime que la rencontre mercredi 11 novembre entre le président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, était juste pour poser les bases d’un dialogue politique ultérieur. Pour Sylvain NGUESSAN, «tout le monde sait qu’il faut négocier pour arriver à calmer les esprits. Pour l’instant, il faut faire baisser la tension. Mais aussi traiter de quelques questions essentielles comme les réformes à mettre en place ».
Il note que les négociations politiques ne pourront pas se poursuivre sans la libération des opposants interpellés, notamment Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et candidat malheureux à la dernière présidentielle. Il a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi 7 novembre dernier. Enfin Sylvain N’Guessan pense que la rencontre entre les deux leaders va permettre de rétablir la confiance avant le dialogue politique.
Alimasi Kambale