Jeudi 20 avril, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a, appelé à « un cessez-le-feu d’au moins trois jours » au Soudan à l’occasion des célébrations de l’Aïd el-Fitr, qui marquent la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.
C’était à l’issue d’une réunion virtuelle avec des responsables de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l’Union européenne. Pour M. Guterres, le cessez-le-feu devra permettra aux civils piégés dans les zones de combat de fuir et de chercher de l’aide médicale, nourriture et d’autres provisions essentielles.
Mais les belligérants semblent faire les sourds. Ce vendredi matin, des armes continuent à résonner à Khartoum, où l’armée et les forces paramilitaires de soutien rapide s’affrontent près d’une semaine. Bilan ? Plus de 300 civils ont été tués et des milliers autres blessés.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), près de 20.000 Soudanais se sont réfugiés au Tchad voisin et la capitale se vide de sa population depuis l’éclatement des combats entre l’armée et les forces de soutien rapide à Khartoum, capitale soudanaise
Pour le chef de l’Onu, la trêve est « priorité immédiate pour la cessation des hostilités avant d’envisager un dialogue sérieux pour permettre le succès d’une transition, à commencer par la nomination d’un gouvernement civil ».
D’après la presse internationale, Daglo, dit « Hemeti » serait prêt à respecter la trêve tel que demandé par l’Onu. Le général Abdel Fattah al-Burhan, son adversaire et chef de la transition, semble ne pas vouloir un dialogue. Les deux généraux ont évincé ensemble les civils du pouvoir lors du putsch d’octobre 2021, avant de retourner leurs armes l’un contre l’autre.
Joe Kashama