Kampala rejette la décision de la Cour internationale de Justice (Cij) de payer 325 millions Usd en réparations de crimes commis par ses troupes en RDC fin des années 1990. Cette annonce a été faite par le ministère ougandais des Affaires Étrangères dans un communiqué publié au lendemain du verdict. Pour l’Ouganda, cette décision est injuste.
« Alors que le montant accordé est bien inférieur à celui demandé par la RDC, l’Ouganda considère néanmoins le jugement comme injuste et erroné, tout comme le précédent jugement de 2005 sur la responsabilité jugée injuste et erronée », a déclaré ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette source indique que « la décision n’a pas satisfait aux normes d’équité auxquelles nous nous attendions ».
« Nous contestons et rejetons les conclusions d’actes répréhensibles de la part des Forces de défense du peuple ougandais (Updf), qui ont été pointées du doigt malgré la reconnaissance par le tribunal de l’existence d’un si grand nombre de belligérants dans le conflit. L’Updf était et reste une force disciplinée et une force pour le bien dans tous les pays où elle a opéré à ce jour », a ajouté la diplomatie ougandaise.
En décembre 2005, le tribunal avait jugé que l’Ouganda avait violé le principe de non-intervention en RDC et enfreint les lois sur les droits de l’homme par les brutalités commises par son armée. Le montant fixé par la Cij est de 325 millions de dollars dont 225 millions pour les dommages aux personnes. Les juges ont estimé que 10 000 à 15 000 personnes étaient mortes en marge de la présence armée ougandaise.
Pourtant, la RDC réclamait 11 milliards USD de réparations, mais elle a été déboutée par les juges. Ces derniers ont précisé qu’ils avaient beaucoup peiné à trouver des preuves détaillées 20 ans après la fin du conflit. Les autorités ougandaises se sont beaucoup appuyées sur le rapport Mapping de l’ONU qui pointait du doigt le Rwanda.
Asaph Mawonda