Il fallait marquer le coup! Il fallait marquer l’histoire ! Quoi de mieux de s’introduire au pays par le biais d’un belge ou français. Idée de génie! Et cela devait soulever un climat d’animosité flagrante qui reste un milieu naturel aussi pour tout virus!
Mais voilà que rien ne se déroulait comme prévu. Au Covid-19 de confier à qui veut l’entendre « Je pensais par cette introduction géniale mettre à nu en premier la corruption généralisée qu’on observait visiblement au niveau de l’aéroport de Ndjili, mais très vite cela n’a pas été une évidence. Et pourtant… »
Au pauvre virus de poursuivre avec un goût amer. » Ensuite, j’ai pris contact avec mes frères virus, la sanction a été unanime – Les mathématiques congolaises n’ont pas un antivirus adapté. Ils sont le virus de nuisance absolue en face d’elle le Sida même n’a aucune gloire. La malaria, elle lutte encore pour sa survie pendant que la grippe et le rhume sont de maux qu’on efface avec un 200fc maximum. Et en plus, vous avez le choix. Une bonne tisane de citronnelle ou un docteur Cold, par modestie autant s’arrêter là…
Vraiment, en entrant par Kinshasa, j’ai vu la masse de la populace de la Tshangu et je me léchais déjà les babines. Bizarrement, ils n’ont rien changé leurs habitudes. J’ai cru avec l’état d’urgence que j’allais avoir de l’emprise sur eux. Hélas non! Je ne faisais peur à personne. Alors je me suis concentrée sur quelques personnes fragiles en sachant que l’idée de la mort fait peur à tous les africains. Mais non. Beaucoup reniaient toujours mon existence. Beaucoup se moquaient de moi en face et je constatais mon impuissance quand en essayant de me promener dans leur désordre sanitaire, c’est finalement moi qui ne pesait rien!
Non, ils ont un truc ce congolais. Un truc qui les immunise contre moi. Un truc que je n’arrive pas à maîtriser. Suis-je arriver trop vite ou trop tard ? Au point où j’en suis, j’attends aussi les analyses de l’OMS, qui comme moi cherche à comprendre comment j’ai lamentablement échoué dans une mission qui paraissait simple? Qui vivra, saura! »
Christian Gombo