L’Erythrée a qualifié d’illicites et immorales des sanctions américaines contre le Parti au pouvoir et l’armée érythréenne. C’est ce qu’a rapporté le ministère érythréen dans un communiqué publié samedi 13 novembre. Selon Asmara, ces sanctions américaines sont « fondées sur de fausses allégations ». Et elles reflètent une « politique malavisée et hostile ».
Pour Addis-Abeba, le gouvernement américain devrait « annuler sa décision ». Et estime que le front de libération du peuple du Tigré (Tplf), est « la véritable cible des sanctions ».
« Ces sanctions unilatérales qui rejettent la responsabilité sur l’Erythrée et en font un bouc émissaire sur la base d’allégations fallacieuses, contreviennent au droit international et constituent une violation flagrante de souveraineté », a indiqué le communiqué du ministère érythréen de l’information.
Selon la même source, il est évident que « l’objectif des sanctions illicites et immorales est de souffrir et d’affamer la population afin de provoquer des troubles politiques et l’instabilité ».
Vendredi 12 novembre, les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre le parti politique d’Isaias Afwerki, président érythréen, et l’armée érythréenne. Cette dernière est accusée de nombreuses exactions, dont des pillages, des viols et meurtres de civils. Mais aussi le blocage de l’accès de l’aide humanitaire au Tigré, région située au nord de l’Ethiopie.
Un an depuis le début du conflit au Tigré, l’Erythrée a dépêché des chars et des troupes pour aider son allié éthiopien dans la guerre contre les rebelles du Tigré. Ce conflit a fait des milliers de morts. Et plus de deux millions de déplacés, selon l’Onu.
Ali Maliki