L’Afrique du Sud veut engager des discussions avec la Russie, dont les troupes ont envahi le territoire ukrainien. L’annonce a été faite par Cyril Ramaphosa, président sud-africain, qui promet de discuter aussi avec les États-Unis pour mettre au conflit russo-ukrainien. C’était au cours d’une réunion à Pretoria vendredi 25 février.
« Nous sommes sur le point d’entamer des discussions avec la Russie et les États-Unis », a dit le président sud-africain dans les propos relayés par l’AFP. Déjà dans un discours précédemment, Cyril Ramaphosa a estimé « qu’il n’est pas nécessaire que des gens meurent et soient tués lorsqu’il y a la possibilité d’une médiation ».
Alors que l’invasion russe en Ukraine suscite un tollé au sein de la communauté internationale, M. Ramaphosa regrette par la même occasion que le Conseil de sécurité des Nations unies ne s’engage pas davantage dans le processus. « C’est le moment où les membres du Conseil de sécurité des Nations unies doivent unir leurs et résoudre ce conflit pour que cette guerre cesse », a déclaré le chef de l’État sud-africain.
Depuis jeudi président russe Vladimir Poutine a lancé une offensive aérienne et terrestre massive contre l’Ukraine, qu’il a promis de « démilitarisée et dénazifier ». Il a mis garde quiconque va essayer d’interférer sur son chemin, et promis des conséquences incalculables.
L’Afrique du Sud fait partie du Brics, bloc des pays émergents composé par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Cyril Ramaphosa a, au nom de son pays exhorté, la Russie à retirer immédiatement ses forces d’Ukraine. Il espère profiter des liens diplomatiques entre son pays et la Russie, qui remontent de la période d’apartheid, pour obtenir le cessez-le-feu. Mais aussi ramener les parties opposées à la table des négociations.
Dinho Kazadi