Réveillés par des bombardements. Des nuits dehors sous le froid. Sans manger. Des kilomètres parcourus à pied. Les étudiants africains, qui fuient le conflit russo-ukrainien à Kiev, auraient vécu un calvaire avant de rejoindre la Pologne.
Des images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des centaines d’étudiants africains devant la frontière polonaise. Certains assis. D’autres debout. Ils attendent une autorisation d’accès en Pologne, voisine de l’Ukraine, qui est sous menace d’une invasion russe. Une source confie à Sahutiafrica que les étudiants, qui cherchaient à quitter Kiev, ont été compliqués à la frontière polonaise. Pourtant, ils ont fait près de 45 km à pied.
« La police polonaise facilitait, d’abord, les étudiants blancs. Si seulement tu es de peau noire, c’est difficile d’entrer en Pologne », déclare cette source. Mais ces étudiants ont réussi quand même à se faufiler pour entrer en Pologne. « Nous, les Africains, on n’a pas le droit de traverser. Seuls les ressortissants de l’Union européenne ont le droit. Voilà la situation », dit un étudiant ivoirien. « On vous demande de nous venir en aide », ajoute-il.
Un étudiant camerounais n’attend que le plan d’évacuation de son pays. « Mes parents ont peur pour moi, j’ai peur aussi. On ne sait pas de quoi sera fait le lendemain. Après m’être fait réveiller par des bombardements, je m’attends à peu près à tout », se plaint-il au micro de TV5 monde. « Je ne demande pas de l’aide gratuite. Je peux me payer un billet d’avion pour me rendre au Cameroun. Mais sans communication ni plan d’évacuation, je suis livré à moi-même ici », craint le Camerounais.
Après plusieurs heures d’attente à la frontière polonaise, un groupe d’étudiants africains perde patience. Et a manifesté devant les policiers polonais. « Nous sommes des étudiants », lancent-il en anglais. Finalement, ces étudiants ont trouvé gain de cause. Ils traversent en Pologne.
Entre-temps, des États africains à l’instar de la RDC négocient avec la Pologne pour accueillir ses ressortissants. Le Nigeria, quant à lui, appelle à un traitement digne des Nigérians.
Trésor Mutombo