Une mission de paix, composée de six dirigeants africains, se rendra à Kiev et à Moscou pour discuter avec les belligérants en juin. Cette annonce a été faite par un responsable du ministère sud-africain des Affaires étrangères.
Mardi 16 mai dernier, Cyril Ramaphosa, chef de l’État sud africain, avait annoncé que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky avaient « accepté de recevoir la mission et les chefs d’Etat africains », de six pays à savoir l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Zambie, le Congo, l’Ouganda et Egypte dans leurs capitales respectives.
D’après Zane Dangor, directeur général du ministère des Affaires étrangères, les dates restent à confirmer, mais début juin les six chefs d’Etat feront la navette entre les deux capitales afin de faciliter « les pourparlers de paix ».
« Nous nous sommes aussi rapprochés d’autres acteurs, dont les Etats-Unis. Et cette initiative bénéficie d’un soutien général et notamment de l’ONU », a affirmé M.Dangor
Depuis plus d’un an, la guerre bat son plein en Ukraine. Des centaines de milliers de militaires russes ont été envoyés dans le pays par le pouvoir dans une opération dite de dénazification de l’Ukraine. Le conflit ne fait que se tirer en longueur, occasionnant des milliers de morts de deux côtés. À ce jour, toutes les missions de paix n’ont pas réussi à désamorcer la situation.
L’Afrique du Sud, initiatrice de cette énième mission de paix, espère engranger une victoire diplomatique en réunissant les belligérants autour d’une même table afin de parvenir à une solution durable.
En fait, Pretoria profitera aussi de cette mission africaine pour réaffirmer sa neutralité dans ce conflit. Proche de la Russie depuis l’époque de la lutte contre l’apartheid, le pays est souvent accusé de soutenir Moscou.
Dinho Kazadi