La hausse des prix des denrées alimentaires, locaux et importés, est observée dans les marchés de Brazzaville. Selon certains commerçants, cette hausse est une conséquence de la pandémie de Covid 19. Pour lutter contre la propagation de la pandémie, les autorités ont limité les jours d’ouverture des marchés. Les acheteurs se font rares avec la vente par intermittence.
Après le confinement qui nous a contraint à la récession, nos espoirs s’étaient tournés vers le gouvernement qui nous avait promis une aide pour relancer nos activités ; une aide qui n’est jamais venue. Depuis l’ouverture des marchés domaniaux, nous n’avions que trois jours puis actuellement quatre jours de vente sur sept jours. La hausse des prix des denrées est logique. Les produits surgelés sont vendus un peu plus chers qu’avant », explique Georges Ibata, un membre du comité du marché Ouénzé, à Brazzaville.
« Le panier de poissons fumés que nous achetions au port d’Oyo dans le département de la Cuvette autour de 25, 30 mille francs CFA se négocie actuellement au-delà de 35 mille francs CFA. Avec le prix du transport, cela avoisine 50 mille pour un seul panier. A la vente on doit vendre un peu plus cher pour récupérer ne serait-ce que le prix d’achat et le déplacement », a indiqué Léa, une vendeuse au marché ‘’La Tchiémé’’.
A la rareté des produits, il faut ajouter les tracasseries rencontrées sur les routes. Les commerçants, surtout ceux qui vont acheter les produits à l’intérieur du pays, et les transporteurs doivent encore payer une multiplicité de taxes.
« Le sac de ‘’foufou’’ (manioc) que nous payions autour de 20 mille francs CFA coûte jusqu’à 35 mille francs CFA, et pour des familles d’au moins six personnes, il faut un sac chaque deux mois, c’est énorme », se plaint Inès Ngoli, une mère de famille.
Si, les services de la direction de la répression du ministère du commerce arrivent à mettre la main sur certains commerçants grossistes pour non-respect de la mercuriale, la régulation des prix auprès des commerçants détaillants reste hors de portée de ces services. Pendant ce temps, c’est le petit peuple, consommateur final qui paie le prix.
Achille Tshitoko