Vainqueur du prix Découvertes RFI, Rolf Derly Nganga mais plus connu sous le nom de Young Ace Wayé se présente comme l’ambassadeur de la musique urbain au Congo-Brazzaville. Ce qui est un défi dans un pays où la «rumba» et le «ndombolo» dominent le milieu musical. Dans une interview exclusive à Sahutiafrica, Young Ace Wayé, la vingtaine révolue, confie son ambition. Il veut imposer son nom parmi les grands de la musique africaine.
Sahutiafrica : Quel sentiment avez-vous après avoir presté au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), qui est un festival culturel important du continent africain ?
Young Ace Wayé : Aujourd’hui, participer à un évènement comme le FEMUA fait à la fois plaisir parce que c’est une forme de reconnaissance de la part de mes paires. Mais aussi l’annonce d’un challenge parce qu’il faudra travailler beaucoup plus dur. Il faudra fournir beaucoup plus d’efforts pour garder une certaine consistance dans mes projets musicaux. Et dans ma carrière de façon générale.
SA : Comment vivez-vous ces instants ?
YAW : Comme je le répète à mon équipe, il faut vraiment s’amuser à n’importe quel instant. Parce que lorsque vous vous amusez, vous n’avez plus l’impression de travailler. Vous sentirez donc tout le plaisir. Que ce soit les petites balades ou les répétitions. Surtout quand on était sur scène, on est resté attacher de notre musique durant notre séjour en Côte d’Ivoire. Ce qui a transformé notre voyage à purement un plaisir.
SA : Qu’est-ce qui a changé dans votre carrière depuis que vous avez remporté le prix Découvertes RFI ?
YAW : Il n’y a pas mal des choses qui ont changé en bon comme en mal. Déjà, comme je vous le dis précédemment, il faut faire attention avec la musique qu’on produit, à ses apparitions publiques et à ses publications sur les réseaux sociaux. Il y a tous ces changements, qui sont là. Du côté positif, il y a cet accompagnement de la part de médias.
Sahutiafrica : Vous avez entamé votre carrière en 2015. Quelle vision et ambition avez-vous pour la musique que vous faites sachant qu’au Congo, c’est le ndombolo et la rumba qui dominent le milieu musical ?
YAW : La vision est de créer une place et surtout de la consommation avec la musique urbaine, dont nous sommes les ambassadeurs en ce moment. Et personnellement, c’est d’imposer le nom de Young Ace parmi les plus grands de la musique africaine.
SA : Est-ce que cela ne vous met pas la pression ?
YAW : Je sais que c’est une grande quantité du travail, mais je n’ai pas peur. Je suis plutôt excité parce que j’ai envie de découvrir tout plein de nouvelles expériences. Jusqu’ici, Dieu fait grâce et me voici au FEMUA. Je pense qu’on est sur la bonne voie mon équipe et moi.
Propos recueillis par Trésor Mutombo de retour d’Abidjan