«C’est pas en un jour qu’on peut compiler les résultats venus de tout le Congo, et c’est pas de cette façon qu’on peut les donner. Il y a quelque chose qui étonne : dans la plupart des résultats, on suit l’ordre de présentation des candidats sur le bulletin de vote. Donc, c’est quelque chose de préconçu», a réagi Mathias Dzon, opposant congolais, après l’annonce mardi 23 mars des résultats de la présidentielle du dimanche.
Selon les résultats provisoires annoncé par Raymond Mboulou, le ministre de l’Intérieur, le président Denis Sassou Nguesso est réélu avec 88,57% des voix pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.
L’opposant Mathias Dzon est classé troisième avec 1,90% des voix, juste après Guy-Brice Parfait Kolelas, arrivé deuxième avec 7,84% des voix.
Jean-Jacques Yhombi-Opango, allié au défunt Guy-Brice Parfait Kolelas, candidat de l’opposition, estime que la rapidité avec laquelle ces résultats ont été annoncés est anormale.
«J’aimerais bien voir avec quel matériel ils ont pu faire. Je veux bien qu’on évolue. On nous dit ici qu’il n’y a pas de biométrie, qu’il n’y a pas toute cette technologie. Le faire aussi vite? Je suis assez surpris. Ce n’est pas normal. Toutes es compilations ne sont encore arrivées à Brazzaville. C’est très sale». Un doute donc est jeté sur la crédibilité des résultats annoncés, en attendant que l’opposition n’introduise ses recours éventuels.
Alimasi Kambale