Début ce lundi 2 novembre des consultations politiques en RDC. Des consultations annoncées par le président Félix Tshisekedi après deux ans passés dans la coalition avec le Front Commun pour le Congo. Deux ans, durant lesquels, le Chef de l’état congolais a constaté des blocages sur certains aspects de son programme.
Christian Moleka, politologue et Coordonnateur de la Dynamique des Politologues (Dypol), estime que l’ouverture des consultations politiques revêt un double aspect pour le président Félix Tshisekedi.
«Après un bilan de deux ans dans la coalition qui ne convient pas, le président peut créer une diversion sur l’issue du bilan. On aura un bouc émissaire qui sera le FCC en justifiant les ratés d’aujourd’hui» analyse Christian Moleka.
Pour lui, les consultations politiques peuvent aussi être une occasion pour le Chef de l’Etat de se rattraper. Cela «en mettant en place une nouvelle coalition qui lui permettrait d’avoir les mains plus libres. Parce que aujourd’hui, l’argument principal est que le FCC est un blocage aux réformes du Président. Et que si demain le Chef de l’Etat pouvait disposer d’une majorité favorable, cela lui permettra de mettre en place des bonnes réformes qui peuvent permettre au pays d’avancer. Et le bilan du président Tshisekedi sera plus propre», précise Christian Moleka.
Il a conclu en estimant que «les consultations peuvent être une stratégie de diversion ou une réelle volonté d’affranchissement du président Tshisekedi pour avoir un bilan dont il peut se prévaloir pour les prochaines échéances. Tout cela, nous le verrons dans le temps».
Alimasi Kambale