Au 13ème Femua, Festival des musiques urbaines d’Anoumabo, en Côte d’Ivoire, la musique au rendez-vous. Des stands sont érigés de part et d’autre de l’INJS, Institut national de jeunesse et des sports. Dans l’enceinte de l’institut, plusieurs points de lavage de mains sont installés et l’utilisation des désinfectants est recommandée. Coronavirus oblige!
Le Femua, est en fait l’occasion d’un échange culturel entre artistes africains, Abidjan, Côte d’Ivoire.
Depuis la reprise du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) mardi 07 septembre, les mélomanes se pressent aux différents concerts prévus. Des podiums sont installés pour faire revivre à la population de Côte d’Ivoire des instants de communion avec les musiciens. L’ambiance est bon enfant.
Reprise du Femua donc. Devant les podiums, quelques jeunes dansent aux rythmes de Soglo et des chansons que le DJ enchaîne sur les platines. « Je suis content de revoir le FEMUA et de l’accueillir au sein de mon école. C’est une très bonne initiative qui était prise par la fondation Magic Systèm. Ça permet aux Ivoiriens de communier, de partager leur joie. C’est vraiment une belle initiative vu la crise sanitaire qui nous a vraiment mis en difficulté », confie Yode Yves, étudiant dans la vingtaine.
«On s’amuse bien avec de la bonne musique»
Vêtu d’un habit traditionnel, Yode Yves discute avec ses amis tout sourire sur ses talents de musicien. Mais Yode n’hésite pas à interrompre la discussion pour exhiber un pas de danse après chaque nouvelle chanson.
Il est 18 heures passées d’une trentaine de minutes. Mercredi 08 septembre, le climat est doux à Abidjan. «Nous voyons que notre pays est honoré grâce à la fondation Magic Systèm. On voit les musiciens d’autres pays venir. Ça nous va droit au cœur. Nous sommes en harmonie avec les personnes d’autres pays. Ce que je vois de particulier dans ce festival, c’est le partage et la cohésion », lâche un jeune.
«Le FEMUA, c’est une bonne initiative. Ça permet aux Ivoiriens et à tous les Africains de s’amuser. C’est une très bonne initiative de Asalfo de la fondation Magic Systèm. Il y a une bonne ambiance. La convivialité et la chaleur. On s’amuse bien avec de la bonne musique. On mange et on boit. J’ai aussi découvert d’autres cultures, sénégalaise notamment», raconte Miriam Fofana. Fofana, jeune femme de taille imposante, est accompagnée son petit frère au FEMUA KID, réservé aux enfants.
Plusieurs artistes vont se produire lors de cette édition du FEMUA. Emolo, un fan, n’attend que le concert de Koffi Olomide. Emolo affirme avoir été bercé par les chansons de l’artiste congolais durant son enfance. Pour lui, c’est difficile d’oublier ce souvenir.
«C’est vraiment un plaisir de savoir que Koffi jouera dans ce festival. Je ne vois pas Koffi Olomide comme un artiste. Je le vois comme un papa. Venir au concert de Koffi Olomide, c’est venir au concert de l’émotion et de la sensation. Il n’y a que du bonheur», raconte Emolo vêtu d’une chemise multicolore avec son sac à dos.
En 2020, le secteur culturel a été frappé par la pandémie du COVID-19. Le FEMUA était reporté. Le retour de ce festival de la musique est une joie de sensation retrouvée pour les amoureux de la musique.
Trésor Mutombo, envoyé spécial de Sahutiafrica à Abidjan