«Laurent Gbagbo a été acquitté du coup, il est libre de toute circulation parce que c’est un fils du pays sur la terre de ses ancêtres. C’est le personnage clé de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Normalement, son retour va décrisper la situation politique. On espère ne pas assister à une décrispation nous ramenant dans le passé», a déclaré Beket Toa Bi, fonctionnaire à l’Administration publique.
Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, rentre par un vol régulier en provenance de Bruxelles, capitale belge où il vit depuis son acquittement. Ce vendredi 17 juin, il passe nuit en Côte d’Ivoire après 10 ans. Durant une décennie, Laurent Gbagbo a connu un procès à la Cour pénale internationale (CPI) et un acquittement. D’après les Ivoiriens, son retour marque un pas dans le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.
«Le retour de Laurent Gbagbo est très bonne pour la réconciliation nationale, parce que la population a besoin de tous les acteurs politiques puissent enfin se réunir comme une seule personne. Ce retour va déclencher la situation politique où chaque camp pourra s’exprimer librement. Chacun va éteindre sa haine pour habiter avec son frère», a confié Juvénile Joël, la trentaine révolu.
Pour Warré Seidi, père de famille, «le retour de Laurent Gbagbo est un grand pas vers la réconciliation nationale». Mais aussi pour la décrispation du climat politique. Mais Affia Touré, vendeuse de bijoux à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire, espère que l’ancien chef de l’État rentre avec des bonnes intentions.
«C’est normal que les partisans de Gbagbo soient en joie. J’espère qu’il ne changera pas des avis parce qu’il avait dit qu’il vient que pour la réconciliation nationale», a-t-elle affirmé.
«Tant qu’on ne trouve pas la solution en rapport avec les victimes post électoral de 2010-2011. Laurent Gbagbo ne peut être pardonné », a lâché Aboudramane Bamba, frère d’un des victimes.
Ali Maliki