La grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, ne correspond pas aux attentes légitimes des Ivoiriens, a déclaré Justin Koné Katina, porte-parole de PPA-CI, dans une déclaration devant la presse, mardi 9 août.
Selon lui, il fallait une loi d’amnistie qui efface la peine, contrairement à la grâce présidentielle. La condamnation de M. Gbagbo dans l’affaire du braquage de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest (BCEAO) ne repose sur aucun fait réel, rappelle M. Katina.
« La BCEAO n’a jamais porté plainte et ne s’est pas constituée partie civile dans le procès », fait-il remarquer.
Le PPA-CI salue tout de même l’annonce par le président Alassane Ouattara du dégel des comptes de Laurent Gbagbo, du paiement de ses arriérés de rentes viagères ainsi que de la libération conditionnelle de deux anciennes figures de l’appareil militaire et sécuritaire et de son régime, condamné pour leur rôle dans la crise post-électoral de 2010-2011.
Arrêté en 2011, Laurent Gbagbo a connu un procès et un acquittement à la Cour pénale internationale (CPI). Bien qu’acquitté, l’ancien chef de l’Etat restait sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison par contumace, en Côte d’Ivoire, pour le braquage de la BCEAO.
La Côte d’Ivoire a plongé dans une crise post-électorale meurtrière née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara. Un conflit armé qui a fait près de 3.000 morts.
Trésor Mutombo