En Côte d’Ivoire, les taxes ont contribué à la cherté de la vie. C’est en fait l’analyse de Sylvain N’guessan, directeur de l’Institut de stratégie d’Abidjan. « Le gouvernement a hautement taxé certains produits, dont ce qui sont liés à la construction et à l’immobilier. Ce genres de taxes ne peuvent que faire tache d’huile », déclare à Sahutiafrica l’analyste. Pourtant depuis quelques jours, les consommateurs ivoiriens font face à la flambée des prix des produits de base. Ce qui suscite des inquiétudes.
D’après Sylvain N’guessan, « les taxes ont contribué à cette cherté de la vie ». Il explique que « si les matériels de construction et de l’immobilier connaissent une hausse de prix, d’autres secteurs seront aussi touchés ».
« Le loyer va augmenter, le commerçant qui loue une maison sera obligé d’augmenter les prix de ses produits en ville en vue d’y faire face. Ceux qui achètent ces produits vont aussi augmenter leur prix. Donc naturellement, ces taxes contribuent à la cherté de la vie », démontre M. Nguessan. Il estime que le changement climatique pourrait être l’un des facteurs de cette cherté de la vie en Côte d’Ivoire.
Comment cela s’explique ?
« Il ne faut pas aussi oublier le changement climatique. En début du mois, j’étais en mission dans un centre de la Côte d’Ivoire, dans le sud-ouest, pour rencontrer des associations des femmes afin de discuter sur la production de leurs produits. Mais aussi leur commercialisation. Elles m’ont clairement expliqué que dans leur région, il n’y a pas de grand fleuve, la poussière empêche leur plantation de pousser. Donc, c’est un manque à gagner pour le marché national », indique-t-il.
Selon lui, « il y a également le problème d’acheminement ». Une situation causée par « des infrastructures non-favorables ».
Mercredi 23 février, le gouvernement a promis de prendre toutes « les responsabilités ainsi que d’explorer un ensemble de pistes sur la chaîne de valeurs pour intervenir de façon à réduire les coûts des produits de première consommation essentiellement ». « Pour le moment, je ne pense pas que le gouvernement ait pris des mesures pour baisser les taxes. Si les celles-ci pouvaient être baissées, cela pourrait contribuer à la chute des prix sur le marché », conclut-il.
Asaph Mawonda