Proche de Guillaume Soro, Kando Soumahoro a écopé d’une peine de deux ans de prison ferme pour « maintient illégal d’une association et trouble à l’ordre public ».
Le verdict du tribunal de première instance d’Abidjan est un nouveau revers pour le mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro, en exil. Il y a cinq jours, Mamadou Traoré, un autre proche de l’ancien Premier ministre ivoirien, a été condamné à la même peine pour des propos jugés diffamatoires à l’encontre du président Alassane Ouattara.
Kando Soumahoro a été reconnu coupable d’avoir signé une déclaration conjointe au nom de GPS début août, appelant à une refonte du système électoral à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Les autorités ont interprété cette action comme une violation de la décision de dissolution du GPS, ordonnée en juin 2021 à la suite d’accusations de complot et d’actes subversifs contre l’État.
Les avocats de l’intéressé arguent que cette dissolution n’est pas définitive, étant suspendue à un pourvoi en cassation. Visiblement pas convaincu par les arguments de la défense, le tribunal a indiqué que cette décision avait été confirmée par la Cour d’appel d’Abidjan. Lors de l’audience, les avocats de Kando Soumahoro ont dénoncé un procès « politique ».
À l’extérieur du tribunal, quelques dizaines de supporters étaient présents, mais ils ont été dispersés par la police sans incident majeur. Les avocats de ce proche de Guillaume Soro entendent interjeter appel.
M. Soumahoro, qui se présente comme un membre fondateur du GPS, a déjà connu les rigueurs de la détention. En 2019, il a purgé une peine pour des accusations similaires de « diffusion de fausses nouvelles ».
Ephraïm Kafuti