« Le problème n’a pas été créé par le Rwanda, et ce n’est pas le problème du Rwanda. C’est le problème du Congo », a déclaré Paul Kagame, président rwandais, après une réunion de de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), axée sur la mise en œuvre des décisions de Luanda et de Nairobi sur les questions de sécurité dans l’Est de la RDC.
A Luanda, Kinshasa et Kigali avaient décidé, sous la médiation angolaise, d’un cessez-le-feu suivi d’un retrait du M23 des zones conquises. Faute de quoi, la force régionale est-africaine dans le Nord-Kivu devrait intervenir pour déloger les rebelles.
Il récuse encore une fois de plus tout lien de son pays avec les actions du groupe terroriste M23. « L’effusion de sang en RDC n’est pas mon problème. Je ne peux pas être responsable des Congolais d’origine rwandaise au Congo qui se voient refuser leurs droits en tant que citoyens », a-t-il dit.
Pour sa part, Félix Tshisekedi, président congolais, a déclaré lors réunion avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, que son pays était victime d’une « agression qui est cachée, mais elle vient du Rwanda, et cela a été déstabilisant ».
Depuis que les combats ont repris, Kinshasa n’a cessé d’accuser Kigali de soutenir le groupe armé M23 parce qu’il abrite des Congolais, qui parlent la langue rwandaise, mais le Rwanda a montré qu’il n’avait rien à voir avec ce problème de sécurité dans la région de l’Est.
Un cessez-le-feu a tenu jusqu’à présent, mais aucun retrait n’a été observé. Entre-temps, le président Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, se sont livrés à une escalade verbale. Ce qui ravive encore de tensions.
Ali Maliki