Alors que Bamako demande le retrait de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) sans délai, cette décision suscite les inquiétudes des Etats-Unis.
« Nous sommes inquiets des effets de cette décision sur les crises sécuritaire et humanitaire qui touchent la population du Mali », ajoute M. Miller, qui assure que son pays maintenait son plein soutien à la Minusma et à son chef El Ghassim Wane.
Le porte-parole du Département d’Etat soutient que « le retrait de la Minusma doit être ordonné et responsable, en donnant la priorité à la sécurité des Casques bleus et des Maliens ». Il a aussi appelé la junte à respecter ses engagements pour une transition démocratique d’ici mars 2024.
Le vendredi, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, a réclamé le retrait sans délai de la mission des Nations-Unies au Mali devant le Conseil de sécurité.
La Minusma, créée en 2013, avait pour mandat d’aider le Mali, menacé d’effondrement sous la poussée djihadiste, à se stabiliser, mais aussi protéger les civils, contribuer à l’effort de paix ou encore défendre les droits humains.
Le Conseil de sécurité doit se décider sur l’avenir de cette mission d’ici au 29 juin à travers un vote. Le secrétaire général de l’ONU veut que la mission se prolonge pour un an. Mais, sans l’approbation du pays hôte, le travail est presque impossible, a rappelé le chef de la Minusma, juste après la demande du Mali.
Dinho Kazadi