Lors d’une session de la commission des droits de l’homme du Parlement européen le lundi 31 août, le docteur Mukwege, prix Nobel de la paix congolais estime que sans juger les crimes du passé, les violations des droits de l’homme vont continuer de se multiplier en RDCongo.
Il déplore les faits que des cas de violation des droits de l’homme continuent au Congo.
«Le manque de volonté politique et la realpolitik ont trop longtemps primé sur le besoin et la soif de justice et de vérité. C’est dans ce contexte que les massacres se poursuivent. Cette situation qui fait honte à notre humanité commune ne peut plus durer», observe le docteur Mukwege.
Pour le Prix Nobel de la paix congolais, cette situation perdure parce que “les bourreaux d’hier se cachent encore au sein des armées et des institutions de la RDC et des pays de la région que ces violations se perpétuent”.
«En moyenne, huit civils sont tués chaque jour dans le cadre des conflits, c’est énorme. Et bien souvent, ce sont les femmes et les enfants qui sont les principales victimes. Jour après jour, mois après mois, année après année, de nouvelles violations des droits humains sont documentées, rapportées et analysées», a indiqué le docteur Mukwege, qui cite le dernier rapport du Bureau des Nations unies aux droits de l’homme de l’Onu.
Pour Denis Mukwege, il faut que les crimes des guerres soient jugés, notamment par un tribunal pénal international qu’il appelle de ses voeux.