Au moins dix morts. Une trentaine de maisons incendiées. C’est bilan d’une attaque d’hommes armés non identifiés dans l’Etat du Plateau, situé dans le centre du Nigeria. L’annonce a été faite par Ubah Ogaba, porte-parole de la police locale, ce vendredi 26 novembre. Simon Bako, gouverneur de l’Etat du Plateau, qui exprime son indignation après cette tuerie, promet de « faire tout son possible pour retrouver les responsables de ces actes ». Une enquête a été ouverte après cette attaque.
Dans un communiqué cité par l’AFP, Davidson Malison, porte-parole de l’ethnie Irigwe majoritairement chrétienne, attribue cette attaque aux éleveurs peuls. « Le village de Te’egbe a été attaqué par une milice peule dans les premières heures de la journée », a dit Davidson Malison.
Mais cette accusation a été rejetée par une association locale peule. « Le peuple Irigwe devrait permettre aux agences de sécurité de débusquer les auteurs de l’attaque avant de tirer des conclusions hâtives », a répliqué Malam Muhammad Nura Abdulahi, de l’Association d’éleveurs de bétail Miyetti Allah, dans les propos relayés par l’AFP.
D’après des responsables locaux, les attaques récentes sont l’œuvre de criminels plutôt que liées à la religion ou aux ressources naturelles.
Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont sous menace des attaques de gangs criminels. Ces derniers tuent et kidnappent des innocents pour obtenir des rançons. Plus d’une vingtaine de pèlerins musulmans avaient été abattus dans l’attaque de leur convoi par les hommes armés près du capital de l’Etat du Plateau. Une semaine plus tard, des hommes armés ont mené une incursion dans un village majoritairement chrétien, tuant dix-huit personnes.
Trésor Mutombo