Mercredi 13 juillet, au moins six personnes ont été tuées dans des manifestations interdites de l’opposition contre les hausses d’impôts au Kenya.
D’après une source policière, trois personnes ont péri à Mlolongo, près de la capitale de Nairobi, où un groupe des manifestants avait barré la route pour protester. Deux autres à Kitengela et un à Emali à 30 km et 120 km au sud de la capitale.
« Certains (émeutiers) ont été tués lors d’une confrontation avec des policiers déployés pour réprimer les émeutes », a-t-elle déclaré.
Selon Kithure Kindiki, ministre kényan de l’Intérieur, cette journée a été caractérisée de violence généralisée et les pillages. « Des vies ont été perdues, des dizaines d’agents de la force publique et des civils ont été grièvement blessés et des pertes inimaginables pour l’économie du pays ont été occasionnées. Cette culture de l’impunité va prendre fin », a-t-il déploré à l’AFP.
Plusieurs dizaines d’enfants ont été également hospitalisés, certains inconscients après de gaz lacrymogènes tirés près de leurs salles de classe dans le Bidonville de Kangemi, à Nairobi, renseigne le médecin directeur d’une clinique de la place.
La police a aussi fait usage de gaz lacrymogènes dans la ville portuaire de Mombasa au sud du pays pour disperser des manifestants.
Plusieurs villes du pays ont été émaillés d’affrontements tout au long de la journée entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les premiers lançant des pierres, le seconds répliquant par des tirs de Gaz lacrymogènes.
Mardi dernier, les autorités de la police avait interdit les rassemblements prévus mercredi par l’opposition. Selon les manifestants disent n’avoir pas été prévenus.
Josaphat Mayi