Des mots. Des mots qui chantent dans le micro du vide.
Des mots. Des mots qui dansent dans l’étendue de l’oubli.
Des mots. Des mots comme des vagues qui viennent et s’écrasent.
Des mots. Des mots qui habillent le désespoir de voiles sombres.
Des mots. Des mots qui amènent la peste, le coronavirus, la malaria, la douleur des âmes perdues comme des étoiles filantes, avec en plus encore le sida, l’ébola, la variole du singe, à cela s’ajoute le réchauffement climatique ce feu de forêt qui consume nos rêves, les délestages d’espoir, les impayés de la vie comme c’est si souvent le cas dans la véritable fonction publique de la RDC, oui, tout ça dans le paradis de Dieu pour qu’Il sente comment nous sommes trop forts…
Des mots, des mots en mode Kabasele, dans l’eau acide qui ronge notre chair à petit feu.
Des mots. Des mots piratés pour parfumer le cimetière, cimetière perdu de nos ambitions voilées et surtout violées par le silence.
Des mots. Parce que c’est avec les mots que l’écrivain vit, comme un oiseau qui trouve son chemin dans la tempête. Les mots sont l’âme de toute écriture, et mes mots aujourd’hui viennent dire ma tristesse.
Mes mots aujourd’hui reviennent pour redire ma colère et surtout ma peine.
Ma colère face à l’impuissance, ma peine face à la douleur.
Cette douleur sans douceur qui me déchire comme une tempête dans un ciel étoilé.
Mes mots, ils s’envoleront sans doute, mais ils s’accrocheront à votre âme avant tout.
C’est pour ça que je profite de l’occasion pour vous dire « Joseph Ngoy Nsenga n’est plus », mais au travers de ses mots, mots dits, mots écrits, mots non-dits, mots non écrits, oui, au travers de ses mots, Joseph Ngoy Nsenga vivra en nous à tout jamais, comme une flamme dans l’obscurité…
Christian Gombo, Ecrivain