La justice suisse conclue sans aucune accusation une enquête sur des allégations de blanchiment d’argent et de crime organisé liés aux cercles de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak et ordonne le versement de 430 millions Usd gelés dans des banques suisses. C’est ce qu’a annoncé le bureau du procureur général suisse ce mercredi 13 avril.
Les procureurs suisses disent ne pas avoir reçu de réponse à une demande d’informations des commissions créées en Egypte pour analyser les transferts financiers liés aux personnes faisant l’objet d’une enquête en Egypte, notamment la famille Moubarak.
« De ce fait, en l’absence de preuves relatives à d’éventuelles infractions commises notamment en Egypte, il n’est pas possible de démontrer que les fonds situés en Suisse pourraient être d’origine illégale. Le soupçon de blanchiment d’argent ne peut donc pas être étayé sur la base des informations disponibles », précise le communiqué.
A la suite des soulèvements du printemps arabe en 2011 qui ont renversé les trois décennies de règne de Moubarak. Le procureur général de la Suisse a ouvert une enquête sur des allégations selon lesquelles des banques suisses auraient été utilisées pour détourner des fonds mal acquis visant à l’origine quatorze personnes, dont les deux fils de M. Moubarak, ainsi que des dizaines d’autres personnes et entités dont les actifs totalisaient plus 600 millions Usd gelés.
« Plus de 200 millions Usd ont déjà été débloqués dans une phase antérieure de l’affaire, ce qui n’a pas non plus pu étayer les allégations, et l’annonce de mercredi signifie qu’environ 400 millions de plus seront libérés et rendus à leurs bénéficiaires effectifs », assure le bureau du procureur général.
Ali Maliki