Le tribunal égyptien a condamné ce mercredi à un an de prison l’opposant Ahmed al-Tantawi accusé d’avoir distribué sans autorisation des formulaires de soutien à sa campagne pour l’élection présidentielle de décembre.
Reconnu coupable de « diffusion des documents liés aux élections sans autorisation officielle » lors de ce scrutin largement remporté par le président Abdel Fattah al-Sissi, après avoir écarté la plupart des membres de l’opposition.
Le communiqué précise que M. Tantawi pourrait payer « une caution de 20.000 livres égyptiennes (600 euros) pour suspendre temporairement l’exécution de la peine ».
Selon la même source, sa peine est assortie d’une interdiction de se présenter aux élections parlementaires pendant une période de cinq ans.
M. Tantawi a reproché aux autorités son incapacité à recueillir le nombre minimum de soutiens obligatoires pour pouvoir présenter sa candidature, affirmant que ses sympathisants ont été délibérément empêchés de remplir cette tâche dans tout le pays.
Sur cette affaire, l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), une ONG pour la protection des droits humains, a condamné dans un communiqué « la décision du tribunal correctionnel de Matareya (une banlieue du Caire) d’emprisonner » M. Tantawi.
L’EIPR a ajouté que, dans le même dossier, le tribunal a également condamné par contumace le directeur de la campagne électorale de M. Tantawi, Mohamed Aboul Deyar, à un an de prison avec possibilité de sursis temporaire sous caution.
Hormis la condamnation de l’opposant Ahmed al-Tantawi, le tribunal égyptien a aussi condamné 21 autres personnes à un an de prison « avec travaux forcés », selon l’ONG. Les accusés ont été renvoyés devant le tribunal pénal en novembre après que M. Tantawi a demandé à ses partisans de remplir des formulaires appelés « soutiens populaires », qui sont similaires aux documents utilisés pour l’inscription électorale des Egyptiens à l’étranger.
Ephra Kimuana