Réélu à la tête de l’Égypte pour un troisième mandat en fin de l’année dernière, Abdel Fattah al-Sisi, président égyptien, a promis, lors de la cérémonie de son investiture mardi 2 avril, de lutter pour un développement continu, dont de nombreux Égyptiens se sentent exclus.
Devant le nouveau bâtiment du Parlement. Abdel Fattah al-Sisi a prêté serment devant les législateurs et les responsables religieux, gouvernementaux et militaires. Dans son discours, le président égyptien a souligné les défis auxquels l’Égypte a été confrontée ces dernières années. Il a mis à rude épreuve les finances de ce pays.
« Ces dernières années ont montré que le chemin de l’édification d’une nation n’est pas pavé de roses entre les tentatives terroristes dans le pays, les crises mondiales soudaines à l’étranger et les guerres féroces autour de nous », a-t-il déclaré.
Le président Sissi indique d’augmenter les dépenses dans les programmes ciblant les pauvres et d’impliquer le secteur privé. C’est conformément aux engagements qui ont contribué à conclure l’accord élargi de 8 milliards Usd du mois dernier avec le Fonds monétaire international (FMI). Il veut également investir dans plusieurs secteurs, dont l’énergie, ainsi qu’une rationalisation des dépenses publiques et la continuité de construire de nouvelles villes.
Depuis qu’il est devenu président de ce pays en 2014, l’Égypte s’est lancée dans une folie infrastructurelle menée par l’armée. Selon lui, c’est essentiel au développement économique et pour accueillir une population qui a augmenté de 6 millions d’habitants depuis qu’elle a atteint la barre des 100 millions il y a quatre ans.
La nouvelle capitale administrative de 58 milliards Usd située dans le désert à l’est du Caire, capitale égyptienne, est le plus grand des mégaprojets, qui comprennent l’expansion du canal de Suez, la construction de vastes routes et d’autres nouvelles villes.
En fait, Abdel Fattah al-Sisi a remporté les élections de décembre dernier avec 89,6 % des voix. Son mandat court jusqu’en 2030. C’est à la suite d’amendements constitutionnels qui ont prolongé le mandat présidentiel à six ans et lui ont permis de se présenter à une troisième élection.
Ancien général des renseignements, il a accédé au pouvoir il y a dix ans après avoir destitué Mohamed Morsi, des Frères musulmans, le seul président égyptien librement élu.
Selon l’opposition, ces projets contribuent aux malheurs économiques de l’Égypte. Elle affirme qu’ils détournent des ressources, des besoins plus urgents et alourdissent le fardeau de la dette égyptienne.
Josaphat Mayi