Sept personnes condamnées pour une attaque ont été exécutées cette semaine en Égypte. C’est une annonce faite par des Ong de défense des droits humains ce vendredi 11 mars. D’après les sources policières et judiciaires citées par l’AFP, il s’agit de trois hommes condamnés pour une attaque revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI), qui a fait huit morts au Caire en 2016. Et les quatre autres pendus ont été condamnés pour une autre attaque.
L’une des ONG dénonce l’absence de critiques à l’international. « L’Égypte recourt de plus en plus ces dernières années à la peine de mort. Le régime de M. Sissi instrumentalise le système judiciaire pour réprimer ses opposant », a indiqué un défenseur de Humain Right Watch (HRW) sous couvert de l’anonymat.
Avec plus de 60.000 détenus d’opinion, l’Égypte est régulièrement pointée du doigt pour son bilan des droits humains catastrophique, selon Amnesty International. Depuis la prise du pouvoir, en 2013, par Abdel Fattah al-Sissi, le pays a condamné des centaines de djihadistes, d’islamistes ou d’opposants à la peine capitale, souvent au cours de procès de masse et parfois devant des cours martiales condamnés par la communauté internationale.
L’Égypte est le troisième pays qui exécute le plus au monde. D’après les derniers chiffres publiés par Amnesty, 107 personnes ont été exécutées en 2020.
Mervedie Mikanu