Avec 124 sièges au Parlement, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir, remporte les législatives, mais perd sa majorité absolue, selon les résultats publiés par la commission électorale la soirée du jeudi 25 août.
Avec ces résultats, Joao Lourenço, président sortant, est sur le point d’être réélu pour un second mandat. Sans majorité absolue, le parti présidentiel devra composer avec l’opposition. Au MPLA, on reste confiant.
« Ce n’est pas une contrainte pour gouverner. Il nous faut prendre le temps d’analyser ce qui s’est passé. Notre parcours ces cinq dernières années et en fonction de cela rediriger certaines de nos actions. Le peuple veut que nous gouvernions avec une majorité absolue, et c’est ce que nous allons faire », a déclaré Rui Falcao, porte-parole du MPLA, cité par RFI.
L’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), parti d’opposition, termine deuxième. Elle a raflé 90 sièges, en s’imposant dans trois provinces notamment à Luanda, la capitale. Ce qui représente 44,5% des voix. Jusque-là, Adalberto Costa Junior, candidat de l’Unita, ne s’est pas encore exprimé. Six autres partis se partagent les restes de siège.
Dès le début de la campagne, l’Unita dénonce des irrégularités dans le processus électoral. Ces allégations ont été rejetées par le MPLA.
D’après les observateurs de la Communauté des pays de langue portugaise, ces élections se sont déroulées « dans le respect des exigences internationales ». Ce scrutin était annoncé comme le plus serré de l’histoire.
Trésor Mutombo