Le PPRD et le FCC, famille politique de l’ancien président congolais Joseph Kabila, se disent ne pas être concerné par le calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), affirme Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, à Sahutiafrica.
Il confie que le parti devra nécessairement s’asseoir pour analyser et approfondir ce fameux calendrier électoral. Le week-end dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a publié le calendrier du scrutin électoral prévu le 20 décembre 2023.
Pour lui, rien qu’en lisant en diagonale ce calendrier ne représente rien du tout. « On sait que quand elle publie ce calendrier, ce n’est qu’une preuve d’un entêtement pour enraciner la crise politique qu’ils ont commencé depuis le refus sur un consensus pour composer l’équipe dirigeante de la Ceni », a-t-il dit.
Denis Kadima, président de la Ceni, a indiqué le lancement des opérations d’enrôlement des électeurs dans quelques semaines. Selon la feuille de route de cet organe électoral, cette opération prendra 90 jours, de décembre 2022 à mars 2023.
Ferdinand Kambere affirme que cette opération est irréaliste. « Si vous prenez l’exemple concernant l’enrôlement où il dit que la Ceni veut enrôler 50 millions d’électeurs en trois mois dans trois axes, c’est irréaliste au lieu de tromper les gens. C’est difficile de croire à un calendrier avec autant de contraintes politiques, sécuritaires et financières », a lâché le secrétaire permanant du PPRD.
Le gouvernement congolais se dit confiant de la tenue des élections en décembre de l’année prochaine, mais le court délai prévu pour enregistrer les électeurs laisse planer un doute sur la faisabilité du processus.
« Nous ne cesserons de le rappeler que le mandat est constitutionnel quand cela se termine, il faut fermer sa valise. Quand on est intelligent, il faut organiser des bonnes élections à temps et quand on ne l’est pas, on se trompe dont les conséquences risquent d’être politiques. Il faut simplement savoir tirer les conséquences à la fin de son mandat et qu’on n’a pas organisé les élections, on doit se demander quel est votre place dans le pays et surtout quand on voit la mauvaise volonté dans le chef de sécurité », a conclu Ferdinand Kambere.
En 2016, les élections qui devaient consacrer le départ de Joseph Kabila avaient été retardées à deux reprises faute de moyens financiers puis faute de temps pour le recensement des électeurs.
Ali Maliki