Alors que les 44 millions de Congolais se rendent aux urnes ce mercredi 20 décembre, Ensemble pour la République, parti de Moïse Katumbi, dénonce des irrégularités.
Pour Christian Mwando, cadre du parti Ensemble, ce processus électoral se clôture dans « la confusion la plus complète ». « Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux et nous appelons Kadima à respecter son engagement d’organiser les élections transparentes, démocratiques et crédibles. Nous demandons au peuple de rester vigilants pour faire respecter son choix démocratique », a-t-il déclaré.
Ce mercredi, certains bureaux de vote se sont ouverts en retard. Des centaines de personnes sont restées en attente des heures. Mais, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a prolongé des heures de fonctionnement de bureaux de vote ouverts en retard.
Mais, au sein de l’opposition, cette décision passe mal. Christian Mwando, lui, déplore que près de 50% de la population n’a pas pu « exercer son droit de vote pour plusieurs raisons ». Il évoque notamment le fait que plus de 30% de bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir et fonctionner normalement, mais aussi des omissions sur les listes d’électeurs.
« Les bureaux de vote qui ont ouvert n’ont pas fonctionné pendant le temps prévu par la CENI. Plusieurs bureaux ont commencé à fonctionner à partir de 10 heures et déjà vers 14 heures ou 15 heures, les bureaux ont commencé à fermer sous prétexte de panne de machines, décharge de batteries », a-t-il dénoncé dans une déclaration.
Ce proche de Moïse Katumbi accuse l’organe électoral « d’avoir pris des engagements pour favoriser la fraude ». D’après lui, des lots de machines électorales ont été découverts entre les mains des individus. M. Mwando affirme que « des témoins de ce parti ont été interdits, voire chassés d’accéder dans plusieurs bureaux de vote ».
Entre-temps, les opérations de vote se poursuivent dans certains sites de vote. Le président Tshsisekedi, qui brigue un second mandat, est face à une opposition fissurée. Moïse Katumbi et Martin Fayulu sont ses deux principaux challengers dans ce scrutin présidentiel à un seul tour.
La Rédaction