Zanu PF, parti au pouvoir, est préparé à des fraudes aux élections législatives et locales prévues en mars prochain au Zimbabwe. C’est ce qu’a dénoncé Nelson Chamisa, leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC). C’était au cours de sa campagne électorale organisée à Harare, capitale zimbabwéenne devant des milliers de partisans dimanche 20 février. Il accuse la commission électorale (Zec) d’avoir tenté d’utiliser des listes électorales en complet désordre.
Nelson Chamisa indique son parti a chargé des « experts » d’analyser la liste électorale qui a révélé des anomalies. « Nous avons mandaté des experts pour analyser les listes électorales. J’ai été informé par des hauts fonctionnaires du gouvernement que le document était falsifié. Nous avons des infiltrés dans les départements gouvernementaux. Certaines de ces anomalies comprennent la création de bureaux de vote supplémentaires et le déplacement de personnes des bureaux de vote sans leur consentement », a-t-il dit.
Il affirme que le CCC s’engagerait dans des manifestations jusqu’à ce que le corps électoral adhère à son mandat comme stipulé dans la Constitution. « Nous ne laisserons pas Zec s’en tirer avec sa manipulation. À partir de cette élection partielle, si la Zec ne corrige pas ces anomalies, ça n’ira pas bien. Il y aura de l’instabilité dans le pays. Sur la question de la manipulation des électeurs, pas de panique. Nous avons des stratégies », a rassuré le chef de l’opposition zimbabwéenne.
Jeudi 17 février, la commission électorale zimbabwéenne (Zec) a renié la liste électorale en cours d’analyse par les organisations de la société civile et a suspendu certains de ses employés pour avoir prétendument divulgué une copie de la liste électorale nationale. Mais aussi d’avoir partagé le document falsifié avec une partie prenante anonyme.
Le Zimbabwe doit pourvoir le mois prochain 133 sièges locaux et parlementaires, un test avant les élections générales de 2023.
Raymond Nsimba